Ecole "normale", pourquoi?

Quand on parle du choix entre école avec AVS ou IME, les réponses sont souvent semblables:
les spécialistes conseillent les IME, mieux adaptés aux besoins d'un enfant en retard de développement
les parents préfèrent l'école "normale".
Dans les 2 cas on souhaite protéger l'enfant. Le protéger des autres? Le protéger de l'image qu'on se fait de lui? Savoir ce qui est vraiment mieux pour lui est très difficile.

Quoi qu'il en soit lorsqu'on parle d'un enfant très jeune, comme Rémi, qui n'a pas encore 6 ans, le maître mot qui ressort est SOCIALISATION et pour cela école maternelle.
Au vu de ses difficultés la MDPH du Vaucluse ne nous a accordé que 3h par semaine. Je pense pour ma part que c'est plutôt au vu de leur finance et du nombre croissant de demandes auxquelles ils ont du faire face car le nombre de places qui se libèrent en IME a scandaleusement diminué.
J'ai conscience que la présence de Rémi peut pertuber une classe "normale" mais les enfants tout petits ont une bien meilleure faculté a accepté la différence et ces extraits ne font que me conforter dans mon idée et mon combat pour plus d'heures d'AVS pour l'année prochaine (dossier à faire avant fin Février 2009 pour la rentrée de Septembre 2009, RDV déjà pris avec le référent scolaire, l'AVS et la directrice de l'école):

"

- Les pairs non handicapés représentent des modèles comportementaux pour le développement des enfants déficients. (...) A l'âge pré-élémentaire, " les pairs normaux paraissent constituer des modèles non menaçants à partir desquels les handicapés (et les déficients intellectuels en particulier) peuvent apprendre beaucoup plus qu'ils ne le font habituellement avec leurs pairs déficients " (...). Les pairs non handicapés (...) ont une valeur thérapeutique car ils favorisent l'élimination des peurs du jeune enfant handicapé et réduisent son retrait social (...).

- Différentes études révèlent qu'il y a aussi des retombées positives pour les enfants non handicapés à vivre des situations d'intégration. Par l'intermédiaire des interactions précoces avec des enfants présentant des retards de développement, les jeunes enfants normaux modifient positivement leurs attitudes de peur et de méfiance face à des enfants différents (...)

.S. Ionescu et E. Bouteyre, "L'intégration scolaire : cadre général et évolution des pratiques",
in "Psychologie et Education", n° 43, déc. 2000. Pages 42-43..

Comments

[isabelle]

Bonjour, l'administration nous propose toujours le minimum pour s'assurer que l'enfant peut suivre mais en trois heures par semaine, un enfant autiste ne peut pas ce sont des temps trops courts, il est à peine arrivé qu'il lui faut déjà repartir, ce n'est pas ce qu'il lui faut, essayez d'obtenir plus très vite et ne laissez pas forcément tomber l'idée de l'ime, s'il est bien choisit et adapté, il peut faire des merveilles aussi pour Rémy et je parle d'expérience. Bonne chance et bonne année